Le zodiaque commence avec le signe du Verseau (à gauche). Le signe du Verseau est précédé d'une petite vignette décrivant les occupations du mois correspondant : au Verseau (Janvier-Février), on coupe le pain.  Au Poissons (au-dessus) on se chauffe, on se déshabille.

De l'autre côté, avant le Capricorne (avant-dernier médaillon), la vieille année porte la nouvelle année sur ses épaules. Dans le dernier médaillon, un homme présente une coupe.

Le centre du zodiaque contient ces trois médaillons, le plus souvent interprétés comme représentants des acrobates. Il correspond aux mois les plus chauds, dont les signes l'encadrent.  Tout à gauche, le sculpteur a représenté un phénix, annonciateur du renouveau.

Dans le calendrier égyptien, chaque mois comportait 30 jours, contrairement au calendrier julien (le nôtre) où les mois ont des longueurs variables. Il manquait ainsi 5 jours, appelés jours épagomènes, placés traditionnellement en début d'année.  Ce début d'année était marqué, au moins idéalement, par la réapparition de l'étoile Sirius (Sothis pour les égyptiens) après 70 jours d'invisibilité.

Au plafond du Ramesseum, Sothis est ainsi représentée en compagnie d'Orion-Osiris  (cliquez ici).  Or depuis des temps reculés, cette étoile est représentée sous forme d'un petit chien (canicula, en latin, d'où notre canicule). Ainsi le sculpteur a sculpté un chien dans son médaillon. La figure suivante, dite l'acrobate, fait appel à une représentation d'Osiris que l'on trouve dans un tableau de la 12ème heure de la Nuit, du Livre des Portes, comme on peut le voir dans l'Osiréion à Abydos ou la tombe de Ramsès VI dans la Vallée des Rois. Enfin, la sirène, bien qu'inconnue des Anciens Égyptiens, est là pour rappeler l'arrivée de la crue du Nil, qui survenait dans la même période, c'est-à-dire les mois les plus chauds. (cf Ch. Desroches Noblecourt).