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Ce cloître est remarquable à plus d'un titre. Tout d'abord, c'est une des dernières expressions de la sculpture romane en Roussillon, construit entre 1270 et 1280. De plus, il a eu une histoire quasiment rocambolesque. Vendu à la Révolution comme bien national, il fut partagé entre de nombreux propriétaires qui l' aménagèrent suivant leurs besoins (arcades bouchées, caves, entrepôts et même une maison d'habitation). En 1924, l'antiquaire (et faussaire) Paul Gouvert en acheta
les deux tiers environ, juste avant le classement comme monument historique. De ses achats, il réussit à vendre 2 cloîtres complets, dont un au musée de Philadelphie en 1928. En 1981, l'Etat français racheta les arcades remontées dans un château des Yvelines pour restaurer le cloître in situ. Ce travail put être mené à bien grâce à des photographies d'avant 1924 prouvant que ces chapiteaux étaient d'origine. Les 4 éléments manquants conservés à Philadelphie ont été refaits d'après des moulages
et remis en place dans la galerie. Sur les murs, on peut voir l'épitaphe d'un abbé.
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